Les « Brûle Bon Dieu »

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Les « Brûle Bon Dieu » de Courtavon – Sous la Terreur (été 1792), tous les objets de culte et emblèmes religieux devaient disparaître. Devant l’ancienne église désaffectée, dont aujourd’hui subsiste encore le choeur sur le cimetière, on alluma un feu pour brûler tous les insignes de la foi. Notamment une petite croix reliquaire en ivoire, qui avait été donnée à l’église par les nobles de Vignacourt.

Par deux fois, le crucifix sauta du brasier. C’est alors qu’un révolutionnaire, dit le « vieux Malibois », mit le crucifix dans un petit panier muni d’un couvercle (une cratte en patois) et la jeta à nouveau dans les flammes. La petite croix bondit une troisième fois hors du feu en touchant le bras droit de l’acharné qui fut, dit-on paralysé. Depuis ce jour, les habitants de Courtavon sont traités de « Brüle Bon Dieu ».

Quant à la petite croix, elle échappa au bucher révolutionnaire et trouva plus tard sa place dans l’église actuelle. Elle portait des traces noires laissées par les flammes. En 1960, elle fut finalement détruite lors de l’incendie de la sacristie. C’était peut-être là, le signe que Dieu avait finalement accordé son pardon…

L’ancienne église de Courtavon était située sur le cimetière actuel. La chapelle qui subsiste en était le choeur. C’est devant cette église que les révolutionnaires ont vainement tenté de brûler la petite croix.